Vous trouverez ci-dessous un article paru ce jour sur le site www.maire-info.com
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La DGF territorialisée pourrait entrer dans le PLF par la petite porte
Par Franck Lemarc
La députée du Puy-de-Dôme Christine Pires Beaune l’affirme : il n’y a aura pas de territorialisation « globale » de la DGF dans le PLF 2016. Ce qui laisse la place à une territorialisation… partielle.
Christine Pires Beaune connaît son sujet : membre de la commission des finances de l’Assemblée nationale et de sa commission d’enquête sur les conséquences de la baisse des dotations sur l’investissement public, elle est surtout l’auteure d’un rapport récent sur la réforme de la DGF (lireMaire info du 27 juillet). Après avoir annoncé la nouvelle au congrès des maires ruraux, ce week-end, elle l’a confirmée à Maire info ce matin.
« Il n’y aura pas de DGF territoriale dans le PLF. En tout cas, pas de DGF territoriale globale. En revanche, il devrait bien y avoir une partie de la DGF qui sera territorialisée – celle qui concerne les charges de centralité, qui devrait être gérée au niveau des ensembles intercommunaux. Parce qu’il n’est pas possible de mettre en place au niveau de l’État une usine à gaz qui obligerait d’aller voir au sein de chaque territoire qui gère la piscine, les équipements, etc. »
La députée confirme par ailleurs que le coefficient de mutualisation destiné à moduler la DGF, prévu par la loi Maptam, va être abandonné. « Ce n’est pas un scoop : techniquement, ça ne marche pas. »
Cet abandon partiel de la DGF territorialisée va-t-il satisfaire les associations d’élus, AMF en tête, qui dénonçaient en juillet dernier, dans une résolution commune, cet élément comme « un point de blocage absolu » ? C’est une question de verre à moitié plein ou à moitié vide. Une partie de la DGF va être tout de même confiée aux intercommunalités, ce qui peut être vu de deux façons : ou bien comme un premier coin enfoncé dans le principe d’une DGF strictement communale, et peut-être annonciateur d’évolutions futures ; ou bien comme « un excellent compromis », comme le définit Christine Pires Beaune. La députée note en tout cas que cette proposition a reçu un accueil « plutôt bon » ce week-end auprès des maires ruraux. André Laignel, premier vice-président délégué de l’AMF, se montrait en juillet nettement plus prudent, déclarant alors : « On va nous apporter toutes les garanties… la première année. Et ensuite, il suffira de n’importe quel amendement dans je ne sais quel texte financier pour changer les équilibres » (lire Maire info du 29 juillet).
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